Vers des relations plus équilibrées avec les réseaux de soins
19 novembre 2018
Chaque moment de vie s’appuie sur une assurance et c’est sans doute encore plus vrai à l’international : les global citizens (expatriés, globe trotters, étudiants, particuliers à hauts revenus…) sont parfois loin du cadre bien formalisé des soins de santé de leur pays d’origine, de leur pays de résidence et de leur prise en charge, pour évoluer dans des pays dont ils ne maitrisent pas forcément encore bien les codes et systèmes, et où les soins ne sont pas toujours facilement accessibles, de qualité ou surtout souvent extrêmement onéreux.
En cas d’accident ou de maladie, l’assuré est vulnérable : loin de chez lui, il veut surtout trouver une solution rapidement pour lui et ses proches et n’a pas conscience des frais de santé qui vont être engendrés. Dans certains pays, les professionnels de santé profitent de cette « fragilité » ponctuelle pour parfois préconiser des interventions ou traitements qui ne sont pas médicalement nécessaires ou pratiquer des tarifs inadaptés.
C’est dans cette optique que nous avons progressivement, au fil des années, fait évoluer notre approche afin de pouvoir conseiller les meilleurs établissements à nos assurés et d’établir un équilibre dans nos relations avec les professionnels de santé. Pour les traitements planifiés à l’avance, nous analysons la situation du patient, et si cela est pertinent, lui proposons une solution alternative en préconisant, un second avis médical, ceci afin de l’accompagner au mieux. Beaucoup d’hospitalisations très coûteuses, qui se sont finalement avérées non médicalement nécessaires, ont ainsi été évitées grâce à l’intervention d’un second, voire d’un troisième avis médical dans le pays du patient.
Les résultats encourageants que nous avons obtenus avec cette nouvelle approche nous ont conduits à privilégier la mise en place de solutions adaptées pour nos clients, au-delà de simples partenariats avec les hôpitaux, ce qui nous a permis de nourrir avec eux des relations pérennes et de confiance.
Il reste du chemin à parcourir afin que nous soyons clairement identifiés par l’assuré comme un contact privilégié pour être bien orienté et ne pas céder aux discours attractifs de certains établissements de soins, ou à la facilité du bouche-à-oreille qui a tendance à recommander et favoriser les mêmes réseaux de soins, lesquels profitent ainsi de la communauté d’expatriés pour pratiquer des abus. Nous nous positionnons résolument comme ce tiers de confiance neutre entre assurés et réseaux de soins, qui propose un (contre-)avis médical objectif et ce, afin de favoriser une responsabilisation mutuelle ainsi qu’une maitrise des coûts de soins au bénéfice de tous. Grâce à cette démarche, nous souhaitons d’une part que les soins soient les plus adaptés, que les tarifs présentés soient raisonnables, et d’autre part, que l’assuré prenne conscience qu’une consommation de soins maîtrisée l’inscrit dans une démarche responsable. Tout assuré, en France et encore plus à l’international, doit être acteur de ses frais de santé en favorisant une consommation raisonnée à la fois des actes médicaux et des coûts associés. Cela permet une maitrise des coûts de police d’assurance pour le bénéfice de nos assurés. Rappelons que l’inflation médicale internationale frôle les 10% par an, depuis plusieurs années.
Conseil et cost containment engendreraient-il un cercle vertueux ? Sans hésiter, nous répondons oui ! Car qui dit maîtrise des coûts pour l’assuré, dit équilibre des résultats techniques du contrat, donc meilleure maîtrise des coûts pour l’assureur, et, au final, meilleure maîtrise des évolutions tarifaires de ce même contrat. La boucle est bouclée ; en remettant à plat cette équation, nous appelons simplement de nos vœux que la profession devienne ce que nous nous attachons à être au quotidien pour nos clients : le partenaire de confiance des assurés, à leurs côtés pour tous leurs déplacements, où qu’ils soient ou aillent dans le monde.
Auteur : Isabelle Moins, Directeur Général d’APRIL International Care France.